En consultant nos cartes, j’ai bien cru que cette route serait monotone et avec beaucoup de trafic. Normal on est sur un des grands axes routiers montagneux du Pérou. Heureusement, le chemin est plein de surprises et souvent nos jugements sont trompeurs. Cette route et riche en culture, en rencontres et en plaisir !
La casa del Ciclista à Juliaca
L’arrivée dans Juliaca est pleine de déchets ! Les abords de la route puent, c’est une catastrophe. A l’intérieur de la ville, on voit également les canaux servant à l’évacuation de l’eau bourrée de poubelles et de détritus. Une nouvelle preuve que la gestion des déchets n’est pas faite correctement même au Pérou… C’est très triste et préoccupant. Heureusement le centre de la ville est un peu plus propre, on a même pu manger du bon pain et faire des courses dans un supermarché !
On arrive dans la Casa del Ciclista qui est parfaite pour des cyclistes. il y a de quoi réparer les vélos et une belle cuisine toute équipée. Un vrai petit paradis au milieu de la ville. On rencontre Giovanni, le gérant du lieu, une personne à l’écoute et prêt à aider. Il a refait ma béquille et ressouder mon porte bagage avant.
Il y a également à ma grande surprise, vu la période, beaucoup de cyclovoyageurs deux couples allemands dont Annett & raimund et des Mexicains.
L’occasion d’échanger sur les parcours et les aventures de chacun.
Ruta 3
On se lance sur la grande Ruta 3, le chemin qui nous emmènera à Cusco.
La route est totalement goudronnée avec une bande d’arrêt d’urgence donc parfaite pour les cyclistes. Beaucoup de villages, pueblos et villes en chemin.
On est au mois de décembre ce qui marque le début de la saison des pluies dans cette partie du Pérou. Une grande attention de notre côté, je passe beaucoup de temps à observer les nuages. Ça évolue très vite dans la journée pour l’instant on observe généralement du beau temps le matin et une dégradation l’après-midi pour se terminer par des averses dans la nuit.
Il y a le site national de météorologie du Pérou qui aide bien pour avoir un avis sur la météo.
Cette météo nous force à dormir dans les petits hôtels présents sur la route on y dort pour 10 soles (2,5€) par personne.
A ce prix, on a de quoi dormir et dans certains villages l’hygiène est à revoir mais globalement c’est très bien pour nous. Les vélos sont parqués dans des cours intérieures. On est tranquille et on peut profiter des ambiances de villages.
Les bonnes surprises de la route :
On voit beaucoup de vache et de ce fait l’exploitation du lait, on a pu voir quelques fabriques de fromages. Un petit délice, on a pu s’arrêter un midi dans une des fabriques, c’était juste parfait pour bien manger.
Aguas calientes de la Raya
Après avoir franchi le col de la Raya qui signe la fin de l’altiplano, nous avons pu dormir dans les eaux thermales de La Raya. Ce site porte également le nom de “complexe de tourisme écologique écolier des thermes Inca d’Occobamba “. Un lieu où il y a beaucoup de sources chaudes.
Le lieu est privatisé car très touristiques, on y trouve différents types de bains avec des écarts de température entre chaque bain allant de 12°C à 60°C. Il y a même des bains privatisés. Le prix est complètement fou 5 soles (1,35€) par personne pour accéder au site. C’est donc l’occasion de se reposer sur le site. Ses eaux ont des propriétés cicatrisantes pour les rhumatismes et l’arthrite. Ce sont des zones hydrothermales, où l’eau chaude, la boue et les gaz jaillissent des fissures dans le sol. Les caractéristiques de l’eau sont inodores, de couleur jaunâtre pâle, recommandées pour les maladies rhumatismales en raison de la température .
Pour finir on a également dormi dans la partie hôtel en compagnie de 2 souris pour 30 sols (8,07€). On a payé pour les souris également…
Palccoyo – Les montagnes des 7 couleurs
Oui les Montagnes ! Aux alentours de la rainbow Mountain il y a Palccoyo que nous avons pu aller voir. C’est une alternative à la trop célèbre rainbow Mountain. Pour cette balade, les vélos sont restés à l’hôtel, nous rencontrons 2 français qui nous permettent de faire le voyage en voiture. L’ascension est incroyable, on voit au fil des kilomètres le changement de biome passant à une végétation très dense vers plus qu’un lit de mousse verte. Nous ne sommes pas nombreux sur le site et on retrouve ce silence et cette fraîcheur ressentis dans le sud Lipez en Bolivie quelques mois plus tôt. Il y a évidemment la montagne mais également le paysage varié et immense devant nous. Des tranches de pierres sur le sommet nous cachent du vent. On en profite pour savourer cette merveilleuse vue.
Ci-dessous un lien parfait pour organiser sa visite :
Village de Checacupe
Toujours sur la Ruta 3, on arrive dans un village sympathique avec une place des Armes très propre aux couleurs vives et un ancien pont colonial en très bon état. Ce passage dans ce village fut un voyage dans le temps. On trouve beaucoup de vestiges du temps des Incas dans cette région.
On y arrive enfin le nombril du monde, centre de l’empire Incas. Cuzco nous voilà !
Le point de vue d’Alice à vélo sur Facebook à Sicuani après la visite de Palccoyo.