TOTAL : 19 736 km
🇨🇱 Le Chili
Nous avons quitté notre petit village de Villa Vitalina et avons suivi les conseils de notre hôte pour atteindre la frontière chilienne. À l’origine, nous ne devions pas retourner au Chili, mais Léa et Cédric nous ont inspirés pour parcourir presque 200 km dans des parcs nationaux et rejoindre le célèbre volcan Sajama, en Bolivie. 30 km sur un magnifique chemin longeant d’un côté le salar de Coipasa et de l’autre de superbes montagnes. Nous sommes arrivés à la frontière chilienne et, comme le veut la tradition chilienne, c’était long et très formel.
Une fois sortis de cette bulle administrative, nous avons lancé les recherches pour trouver un logement. Le Chili n’est pas une référence pour nous dans ce domaine. Après avoir essuyé des refus au gymnase, à l’église et au collège, nous sommes tombés sur une responsable de la municipalité de Colchane, qui nous a prêté un local. Suite à une longue négociation. On lui a expliqué qu’on ne comprenait pas pourquoi c’était plus compliqué au Chili de trouver des logements. Elle a compris notre demande et nous a confié qu’elle était bolivienne…
La soirée s’est terminée à sept, avec Léa et Cédric.
On achète des fruits et des légumes Un bon coup de dégraissant L’occasion d’un bon nettoyage des vélos Le vent emportera au fil des temps les déchets dans la mer Toujours autant de déchets
🛃 La douane
Quelle histoire ! La veille, nous avions fait toutes les démarches administratives pour passer au Chili.
Nous étions à la ville frontalière chilienne de Colchane, nous voulions acheter notre ravitaillement sur 8 jours en Bolivie. Moins cher et parce qu’il nous restait de la monnaie bolivienne, le BOB. Guillaume et Alice sont donc passés de nouveau par la frontière entre le Chili et la Bolivie sans que ça soit officiel. Kevin a demandé au militaire bolivien si l’on pouvait acheter en Bolivie sans repasser par la douane et surtout sans refaire l’administratif,si long au Chili. Le militaire n’y voyait pas d’inconvénient. Kevin est reparti au Chili sans qu’on l’ait interpellé pour rejoindre le reste de la troupe. Maïwenn, Denis et Kevin ont profité du temps des courses pour faire un grand nettoyage des vélos, qui ont traversé les différents salar.
Quelques heures plus tard, Guillaume a appelé Kevin pour annoncer qu’ils étaient bloqués à la frontière, car un douanier les avait reconnus de la veille. Il leur a demandé de passer à la douane et refaire les démarches. Le souci était qu’ils n’étaient pas sortis officiellement du Chili et donc étaient dans l’illégalité. Par ailleurs, ils avaient un gros sac de fruits et légumes… interdits au Chili !
Kevin est revenu pour essayer de s’arranger avec un autre douanier. Il l’a reconnu ! C’était ce douanier qui avait contrôlé nos vélos. En lui expliquant la situation, le douanier a compris que nous étions en difficulté et, après quelques minutes de négociation, il a accepté qu’Alice et Guillaume passent sans même être contrôlés. Le palpitant était au maximum, nous avons eu de la chance.
Le temps de nettoyer leur vélo, de trouver un moyen de retirer de l’argent au Chili, la journée s’était écoulée. Nous avons préféré rester dormir une nouvelle fois à Colchane.
Dans notre « dortoir », nous avons revu Léa et Cédric qui avaient fait la fête au village.
🤝 Réunion de groupe
Pendant notre journée à Colchane, nous sommes restés dans un hôtel pour nous recharger en énergie et trinquer. Les cinq réunis, nous en avons profité pour faire un point sur l’aventure. Un moment important pour communiquer. Nous apprenons sur la route à vivre à plusieurs et la communication est un aspect indispensable et pourtant si compliqué. Le rythme des journées empêche ces moments de se produire et peut créer des tensions, des incompréhensions qui peuvent amener à une rupture dans nos relations. La communication peut être plus simple à deux qu’à cinq. Quoi qu’il en soit, nous voulions profiter de ce message pour les voyageurs en groupe ou même en couple : COMMUNIQUER !
Guillaume et Denis VIVA BOLIVIA Maïwenn Des vigognes par centaine ça fume en face sur le volcan Isluga On profite d’un beau chemin Denis On est dans le parc national du volcan Isluga
🏔️ Altitude
Nous sommes remontés au-dessus des 4000 m d’altitude ! On a retrouvé cette végétation si particulière et ces belles vigognes. La route pour arriver au salar de Surire était époustouflante. Nous l’avons en partie partagé avec nos amis cyclovoyageurs Léa et Cédric. Le soleil et le vent de face étaient toujours avec nous. Les villages abandonnés ont fait notre bonheur sur la route pour déjeuner, mais surtout pour dormir à l’abri du vent. Les journées ont été courtes en kilomètres mais apaisantes en nous laissant le temps de contempler cette nature sauvage.
On retourne en Bolivie par une route interdite On retourne en Bolivie par une route interdite On est sur la route du salar de Surire La végétation n’est pas trop variée ici Une grosse côte nous force à pousser Bivouac près des eaux thermales Salar de Surire
🛁 Thermes De Polloquere
La nuit était agréable dans la salle des fêtes d’un village abandonné. Une très belle soirée à cuisiner.
La route était parfaite : peu de vent, du soleil, des alpagas et des vigognes.
Petite particularité de notre chemin, nous avons passé quelques kilomètres en Bolivie. Une frontière non gardée ! Deux kilomètres après, nous sommes descendus de nos montures pour les pousser dans une montée ensablée. En haut, nous étions déjà retournés au Chili.
Nous avons surplombé le sauvage salar de Surire ! Des flamants roses, noirs et encore nos amies les vigognes.
Nous sommes arrivés aux bains thermaux, où nous avons rejoint Léa et Cédric. Un excellent moment passé dans cette chaude ambiance avec ces bains à 41 degrés. Quel bonheur de se retrouver dans ces thermes, au bord d’un salar, à regarder les étoiles.
Baignade du matin Comme du brouillard De la bonne eau chaude Vélo de Kevin près des bains Maïwenn et Kevin en plein échange de vélos Kevin à l’aise sur le vélo de Maïwenn 2 panneaux sur le salar de Surire Le Salar de Surire Bivouac dans le jardin du gentille dame sur la route Les apalgas vont dormir Notre hôte pour ce soir qui prend soin de nous Soupe pour ce soir Magnifique couché de soleil en couleur
🏜️ Salar De Surire
La matinée ne pouvait commencer sans une baignade, alors que l’eau avait gelé pendant la nuit. Nous sommes retournés nous baigner en admirant le soleil se lever.
Nous avons longé cette zone en ayant croisé de nombreux animaux : vigognes et alpagas essentiellement.
Nous avons pu récupérer de l’eau dans une société minière, qui exploite le salar pour extraire du borax. Depuis notre départ de Colchane, nous étions toujours avec nos ravitaillements en eau et nourriture. Pas facile de trouver des petites supérettes.
Quelques kilomètres plus tard, nous avons décidé de nous rapprocher d’une habitation, la seule aux alentours. Une très gentille petite dame nous a accueillis dans son « jardin » pour passer la nuit. Une chance pour nous, car le vent commençait sérieusement à souffler. Elle nous a même préparé un espace pour cuisiner au feu de bois. De quoi faire une belle gamelle de riz avec une excellente sauce.
Cette dame s’occupe de 400 alpagas répartis sur ses terres. Elle semblait heureuse de nous accueillir et venait souvent nous voir pour discuter avec nous.
La température est descendue, les tentes se sont remplies pour passer une belle nuit en dessous de zéro degré à plus de 4 100 m d’altitude.
Descriptif de la semaine :
#284 – Villa Vitalina – Colchane – 35 km – 145 m de dénivelé – Bivouac
#285 – Colchane – Colchane – 6 km – 12 m de dénivelé – Bivouac
#286 – Colchane – Termas de Enquelga – 23 km – 272 m de dénivelé – Bivouac
#287 – Termas de Enquelga – Parajalla Vilacollo – 29 km – 487 m de dénivelé – Bivouac
#288 – Parajalla Vilacollo – Termas de Polloquere – 25 km – 275 m de dénivelé – Bivouac
#289 – Termas de Polloquere – Au bord de la route refuge – 42 km – 231 m de dénivelé – Bivouac
#290 – Au bord de la route refuge – Guallatire – 29 km – 326 m de dénivelé – Bivouac