TOTAL : 18 442 km
🏔️ 4 170 m
Il aura fallu deux jours pour réussir à atteindre ce pic de 4 170 m. Ce qui nous a permis de rejoindre une plaine en altitude (3 400 m) avec ces nombreux lacs et ce lac de sel : Salinas Grandes.
Deux jours difficiles mais, grâce à l’entraide des uns et des autres, nous y sommes parvenus à cinq ! L’équipe au complet.
Des vigognes nous ont attendus pour nous accueillir avant d’attaquer avec joie cette belle descente.
🇩🇪 Rencontre des Allemands
Après avoir profité de la descente de 4 170 m à 3 400 m, nous avons décidé de nous reposer dans des ruines. Nous avons retrouvé Pablo, que nous avions rencontré quelques jours avant, avec une famille allemande. Pablo a choisi de poursuivre jusqu’au désert de sel et nous sommes donc restés avec cette belle famille. Nous avons passé quelques jours ensemble à parler voyage, mais aussi à pédaler à travers la pampa à 3 400 m d’altitude. Le père, Uli, est très inspirant pour nous. Il a fait de nombreux voyages, dont le traditionnel Camino de Santiago. Des rencontres entre cyclovoyageurs enrichissantes. Merci de nous avoir consacré du temps et nous avoir prouvé qu’on peut se lever le matin en tee-shirt à -10 degrés.
🧂 Salinas Grandes
Notre premier Salar à vélo : Salinas Grandes. Nous étions avec Pablo et la famille de Uli. Un convoi de 9 personnes !
Une petite perle de la nature avec ces formes géométriques dessinées sur le sol. Un sol de sel ! Les quelques trous présents nous ont permis d’observer la limpidité de l’eau et la brillance des cristaux de sel.
Nous avons quand même réussi à nous perdre dans ce “petit” Salar. Nous voulions reprendre la route en direction de San Antonio, sans faire demi-tour sur le Salar. Grâce aux nombreux cerveaux réunis, nous sommes parvenus à retrouver notre route… Enfin, notre chemin qui pointe vers la ville de San Antonio. Un beau chemin accidenté.
⌛️ Ripio vers San Antonio
Quelle aventure ! La difficulté du terrain et la fatigue cumulée se sont ressenties chez Maïwenn et Alice. Pas facile de subir un terrain aussi périlleux. La difficulté était la même pour nous, mais l’aventure nous a appris à accepter l’épreuve avec le sourire. La Pachamama (la Terre-mère en Argentine) nous enseigne à garder le sourire en toutes circonstances.
Ce ripio (chemin accidenté) difficile s’était calmé lors du changement de province entre Jujuy et Salta, mais les 90 km de chemin restaient éprouvants. L’arrivée à San Antonio de los Cobres a été un soulagement pour l’équipe. Du repos avant d’attaquer notre dernière ligne droite : le Paso de Sico ! La frontière avec le Chili, en route vers San Pedro de Atacama.
🏔️ 4 560 m vers Olacapato
L’aventure a repris dans la même semaine avec un nouveau col à 4 560 m : Alto Chorrillo. La montée s’est faite sur un chemin accidenté, comme d’habitude, mais plus “confortable” que sur le chemin des Salinas Grandes. Nous devions nous rendre au village d’Olacapato dans la journée, car les nuits peuvent être très fraîches, et Maïwenn étant un peu fatigué a préféré rejoindre le village en voiture. Probablement la meilleure initiative de la semaine, quand on connaît la suite de la journée. La montée s’est faite sans difficulté et c’est arrivés en haut vers 16 h 30 que le vent a commencé à nous caresser les joues. Nous devions avoir une descente de 35 km, mais avec ce vent nous nous sommes retrouvés à pédaler sans cesse. Un vent qui nous a terriblement ralentis et a rendu cette fin de journée difficile. Le soleil nous a quittés alors qu’il nous restait encore 10 km ! L’esprit de groupe nous a permis de poursuivre sans bruit. Nous roulions à la file indienne en alternant à chaque kilomètre la tête de course, pour économiser nos forces face au vent. Arrivés à 3 km du village, nous nous sommes arrêtés en pensant que Maïwenn était sur place. La responsable de l’hébergement nous a dit qu’elle n’avait pas vu de cycliste de la journée. Nous en avons déduit qu’elle était au centre d’Olacapato. Alice, congelée par le vent, a préféré prendre un pick-up pour rejoindre le village. Ruben et Franco ont gentiment proposé à Alice de grimper dans la voiture. Cette même voiture qui éclairera notre chemin sablonneux jusqu’à la ville.
Nous avons retrouvé Maïwenn et deux autres cyclovoyageurs. Nous étions épuisés et après un bon repas nous sommes partis sous les draps !
🛃 Douane argentine
Après une petite journée de repos imposée par la fatigue ainsi que par une météo très défavorable, nous avons repris la route vers le Chili. Un magnifique chemin principalement en descente mais aussi particulièrement accidenté. La progression était lente avec un vent qui s’est réveillé en fin de journée. Un vent de face bien entendu.
Alice avait pris de l’avance pour préparer notre arrivée au poste de douane, qui met à disposition un dortoir. Nous sommes restés avec Maïwenn qui subissait ce chemin difficile accompagné de rafales de vent. Le poste de douane ne semblait plus très loin, on apercevait les deux petites lumières, mais ça nous paraissait interminable. Le bâtiment ne grandissait jamais dans le paysage, comme s’il était inaccessible.
Une fois arrivés, vers 20 h, nous étions accueillis par un gendarme qui nous a dirigés vers le dortoir où nous avons retrouvé Alice. Un pur soulagement ! Une semaine qui s’est terminée sous la fatigue et où le mental a joué un rôle considérable.
Bravo à notre Maïwenn qui n’a pas lâché l’affaire.
Descriptif de la semaine :
#253 – RN52 – Saladillo – 31 km – 717 m de dénivelé – Bivouac
#254 – Saladillo – RP79 – 53 km – 76 m de dénivelé – Bivouac
#255 – RP79 – Ex Ruta 40 – 50 km – 197 m de dénivelé – Bivouac
#256 – Ex Ruta 40 – San Antonio de los Cobres – 23 km – 204 m de dénivelé – Hébergés
#257 – San Antonio de los Cobres – Olacapato – 63 km – 935 m de dénivelé – Hébergés